L’autorité et moi

Quand j’étais élève, mes bulletins portaient souvent la mention « impertinence ».
Une prof m’avait surnommé·e « mademoiselle je-sais-tout ».
J’ai eu une altercation avec une prof de philo avant de quitter la salle parce qu’elle comparait les personnes en situation de handicap mental à des animaux.
Alors si être impertinent·e c’est…
✔️ Ne pas croire en l’autorité et penser que le respect est quelque chose que tout le monde mérite
✔️ Tutoyer presque tout le monde et refuser la fausse hiérarchie créée par le vouvoiement (surtout quand les hommes âgés tutoient les jeunes filles mais qu’elles devraient les vouvoyer, n’est-ce pas ?)
✔️ Utiliser des expressions courantes et des emojis dans mes mails
✔️ Faire remarquer à ma clientèle quand elle utilise des mots non inclusifs (comme « american » ou « bordel ») pour assurer que son langage correspond à ses valeurs
Si être un·e « je-sais-tout » c’est…
✔️ Avoir des conversations directes et sincères sur ce qui convient le mieux à mes client·es sur des sujets qui font débat, et expliquer en détails mes recommandations (et parfois insister, j’avoue)
✔️ Insister sur des « détails » comme l’utilisation de guillemets français
✔️ Vérifier l’affichage des accents dans les typographies et insister pour les changer s’ils ne passent pas
✔️ Vérifier la présence d’espaces insécables avant les ponctuations comme « : », « ? » et « ! ».
Alors ça me va 😊
Tout est politique donc :
✔️ Je travaille avec des client·es qui partagent mes valeurs
✔️ J’utilise des mots et expressions vraiment inclusives, même si elles « sonnent bizarre » ou « sont moches »
✔️ J’insiste pour utiliser des mots politisés quand ils me paraissent nécessaires (je parle par exemple souvent de « genre » plutôt que de « sexe »)
Et c’est ok, c’est même pour ça qu’on choisit de travailler avec moi 😊