Mots épicènes et représentation masculine
Vous saviez que, quand on lit du masculin générique, on imagine des hommes. Eh bien, quand on lit des mots épicènes aussi !
🧠 Il a été prouvé par des recherches en psycholinguistique que notre cerveau reconnait le masculin générique (utilisé pour parler de tout le monde) comme du masculin spécifique (utilisé pour parler seulement des hommes).
💡 Mais une étude menée en 2023 a aussi démontré que l’utilisation de mots épicènes ne parvenait pas totalement à gommer ce biais.
🔎 Les chercheur·ses ont comparé l’impact des mots épicènes et celui des doublets (avec ou sans point médian) sur nos représentations mentales. Et iels ont découvert que l’utilisation de doublets est la meilleure façon de combattre cette omniprésence des hommes dans nos imaginaires !
Les problèmes :
⚠ Les doublets, ça peut vite devenir lourd.
⚠ Utiliser le point médian, c’est prendre le risque que les lecteur·rices se focalisent plus sur la forme que sur le fond du message.
⚠ Cette solution qui reste binaire n’inclut pas forcément les minorités sociales de genre.
Les solutions :
✔ Alterner mots épicènes et doublets, en commençant par des doublets, ça met en place une représentation mentale diversifiée dès le départ.
✔ Une des hypothèses des chercheur·ses est que les mots épicènes sont le plus souvent utilisés au masculin en français (« un enfant » par exemple), ce qui favoriserait d’imaginer des hommes. Alors, pourquoi ne pas favoriser des mots à valeur épicène qui soient féminins (comme « personne ») ?
❓ D’autres idées pour avoir à la fois une bonne représentation mentale et une bonne représentation linguistique ?