Un fanzine intersectionnel

Le matin, j’aime boire mon thé en feuilletant un fanzine.

Aujourd’hui, j’ai lu celui de Katja H. et Amy-Rose Holland, réalisé à l’occasion de la collaboration entre le Vagina Museum et le Pearly Maker’s Market pour la Journée internationale de lutte pour les droits des femmes.

Comme vous le savez, explorer la manière dont différentes langues abordent le genre et la binarité est une de mes passions. Dans ce fanzine, les autaires s’interrogent sur la façon d’inclure toutes les personnes touchées par le sexisme dans cette journée, rappelant que les inégalités de genre ne concernent pas uniquement les femmes cisgenres (celles qui ont été assignées femmes à la naissance, elles ne sont donc pas trans).

Je connaissais le néologisme « womxn », inspiré du « x » utilisé en espagnol pour neutraliser le genre, mais j’ai découvert d’autres variantes comme « wimmin », « wombyn » ou « womyn ».

En tant que transféministe intersectionnel·le, je n’ai pas été surpris·e (mais j’ai quand même été déçu·e) d’apprendre que certains de ces termes ont été créés et utilisés pour exclure les femmes trans du mouvement féministe, alors même que l’un des fondements du féminisme est de rejeter l’essentialisme et ses stéréotypes (« les femmes sont douces », « les hommes sont agressifs », « les femmes ont un utérus », etc.).

Pendant que les féministes anglophones débattent de l’inclusion des femmes trans, des hommes trans et des personnes non binaires dans la définition du mot « femme », en France, on en est encore à essayer de faire évoluer le nom de la « Journée de la femme » en « Journée des femmes », parce que l’expérience d’être une femme est plurielle. Et tout ça à cause… d’une erreur de traduction.

Si vous voulez en savoir plus, je vous mets le lien vers un article de blog qui date de 2023 mais qui reste (malheureusement) d’actualité : https://lnkd.in/gzBqK54i

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